lundi 10 octobre 2016

DROUOT


Historique

Les premiers marchands d’art sont les marchands merciers. C’est une corporation qui existe depuis le 12ème siècle en France, mais qui est  peu active jusqu’à la fin du 17ème siècle lorsque Colbert, contrôleur des Finances de Louis XIV, lui-même fils d’un marchand mercier, leur donne le droit d’importer et d’exporter leurs marchandises.
« Ce sont des marchands de tout, faiseurs de rien » a écrit à leur propos Diderot dans l’Encyclopédie. Ils vendaient des tableaux, mais aussi des objets de décoration, des meubles, de l’argenterie, des dessins, des fils, des boutons, des tissus, d’où le nom de mercier, issu de mercerie.
Il y en avait 500 au début du 18ème siècle, d’abord regroupés rue Quincampoix, puis rue St Honoré, quartier à la mode, qui se construit et se développe, avec de prestigieux hôtels particuliers. Logiquement, les marchands merciers suivent leur clientèle dans ce quartier, et c’est la raison pour laquelle aujourd’hui la plupart des antiquaires parisiens sont situés dans ce même arrondissement.
Gersaint était un des plus riches marchands merciers, mécène d’Antoine Watteau qu’il a hébergé dans sa boutique avant que ses tableaux ne deviennent célèbres. Il était situé sur le Pont Notre Dame. « Le peintre dans son atelier » de Rembrandt et « Romulus et Rémus » de Rubens se sont, entre autres toiles, vendus dans sa boutique.
Les ventes aux enchères
Elles existent depuis l’Antiquité, Pline le Jeune les évoque dans ses écrits au 1er siècle après Jésus-Christ.
C’est au 18ème siècle que l’organisation de ces ventes est structurée en France, avec des expositions, des annonces publicitaires, et un catalogue. C’est d’ailleurs Gersaint qui l’avait inventé, car il présentait dans sa boutique chaque objet avec un commentaire, une analyse, et une réflexion critique. Le tout était relié comme un livre et faisait plus de 500 pages. Comme aujourd’hui, il faisait payer ces catalogues, sauf pour les bons clients à qui il les offrait.
En 1778 est crée la Corporation des Commissaires Priseurs. Le commissaire priseur était habillé tout en noir, et présentait l’objet comme aujourd’hui.  Le catalogue était déjà un objet essentiel, et les ventes duraient beaucoup plus longtemps qu’aujourd’hui car il passait seulement 6 lots par heure, donc une vente durait en moyenne un mois.
Le premier hôtel des ventes ouvre ses portes en 1778. Paris est en retard sur Amsterdam qui en a un depuis le 17ème et Londres, depuis le début du 18ème siècle. Il était situé près des Halles et il avait 6 salles. L’hôtel est abandonné en 1830 et on construit le premier Drouot, au même endroit qu’aujourd’hui. Il est inauguré en 1852 et en 1976 on décide de le démolir pour en faire un neuf, toujours au même emplacement. Pendant les travaux, les ventes ont lieu à Orsay, qui n’est plus une gare, et pas encore un musée. Le nouveau Drouot ouvre en 1980.
Aujourd’hui, dans le Top 10 des maisons de vente mondiales il y a d’abord Sotheby’s et Christie’s , puis des maisons de ventes chinoises, suivies de Bonham’s à Londres. Artcurial, la première maison française se situe en 18ème position, et Drouot plus loin encore.

Watteau, L'Enseigne de Gersaint, 1720

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Les Passages couverts

Les Passages couverts
Les passages couverts parisiens forment des galeries percées à travers les immeubles. Ils sont surmontés d’une verrière qui leur donne souvent une lumière et un charme très particuliers.  La plupart des passages couverts ont été construits dans la première moitié du XIXe siècle. Ils constituaient des centres commerciaux recherchés par une clientèle aisée qui était ainsi protégée des intempéries . La capitale comptait plus de 150 passages couverts dans les années 1850, et ils ont été copiés par d’autres villes en province, puis à l'étranger, à la fin du XIXe siècle.
Les travaux d’Haussmann, qui ouvrent les quartiers en perçant de grandes avenues, et la concurrence des grands magasins, ont fait disparaître la plupart des passages.

La galerie Véro-Dodat  tient son nom  des deux investisseurs qui ont financé sa construction en 1826. Elle doit son succès à la boutique des « Messageries Laffitte et Gaillard ». Les voyageurs en attendant leurs diligences allaient flâner parmi les magasins à la mode. On y trouvait la boutique « Aubert » qui imprimait et vendait les journaux Le Charivari et La Caricature. Les caricatures de Daumier, Gavarni, Cham ou Grandville étaient exposées en vitrine et de nombreux curieux s’attroupaient devant le magasin. 
La jeune actrice Rachel, qui triomphait  au Théâtre-Français logeait au deuxième étage.
Le Second Empire et la disparition des « Messageries » marquèrent le déclin de la galerie. L’échoppe « Aubert » disparut et fut remplacée par un marchand de malles.

La galerie a été restaurée en 1997.


La galerie Vivienne a été construite en 1823, et a connu un grand succès durant le Second Empire. Les mosaïques au sol et la splendide verrière en font un des passages les plus élégants de la capitale.  

La Galerie Colbert est la propriété de la Bibliothèque nationale de France. Construite en 1826, la galerie abrite l'Institut national d'histoire de l'art et l'Institut national du patrimoine. Son nom vient de l'ancien hôtel Colbert, tout proche de l'actuelle galerie.  


 Passage des Panoramas 
 En 1799, l’armateur américain James Thayer fait construire sur le boulevard Montmartre les deux tours dans lesquelles il installe ses panoramas. Afin de faciliter l'accès du Palais-Royal au boulevard et d'attirer la clientèle dans ses « machins en rama», il ouvre un passage qui met les passants à l'abri de la pluie et de la boue.
Le succès est immédiat grâce à l'enthousiasme des parisiens , à son exceptionnel emplacement sur le boulevard,  à la proximité de la Bourse, et surtout à la juxtaposition du théâtre des Variétés qui vient s'y adosser en 1807.
En 1816, le premier essai d'éclairage public au gaz a lieu dans ce passage très fréquenté. Les rotondes du boulevard Montmartre sont démolies en 1831.

Passage Jouffroy  
L'immeuble que traverse le passage Jouffroy a remplacé une maison célèbre sous la Restauration. Elle hébergeait, dans les années 1820, un si grand nombre d'artistes divers, entre autre le compositeur Rossini, qu'on la surnommait la « Boîte aux Artistes ».
En 1882, M. Meyer, directeur du journal Le Gaulois a l'idée de s'associer à M. Grévin, alors célèbre caricaturiste, pour créer une galerie de personnages en cire. Le passage Jouffroy est inauguré en 1847, il porte le nom du directeur de la société propriétaire de la voie. C’est le premier passage construit entièrement en fer et en verre. 

Le passage Verdeau tient son nom de Monsieur Verdeau, l'un des promoteurs du passage et actionnaire de la société du passage Jouffroy, par ailleurs inventeur du système de location de linge aux hôtels et meublés.



Situé en retrait, le passage Verdeau a toujours souffert de la comparaison avec les passages qu'il prolonge et est longtemps resté quasi vide. 

Le vin en France

Paris et ses vignes

La prosodie et le café Eloïse

 La prosodie ?




C’est la musique de la langue . Si on  ne perçoit pas cette musique, on comprend mal les français quand ils parlent.
Et si on comprend mal, c’est difficile aussi d' être compris.

A l’écrit pour se repérer il y a des points , des virgules et des espaces entre les mots .

A l’ oral  on parle de groupes rythmiques : Un groupe rythmique est un groupe de mots qui se
prononce d’ un seul souffle. Il correspond souvent à une idée. ( au maximum 7 ou 9 syllabes)

Al 'oral ce qui est important c'est: 

Le rythme : le rythme du français est plutôt plat les syllabes non accentuées ont toute la même
durée

L’ intonation : A la fin d’ un groupe rythmique la dernière syllabe est accentuée elle est plus
longue que les autres et la voix monte progressivement pour signifier qu’on a pas fini de
parler.

Les accents : En Français il n’ y a pas d’ accent de mots , l’ accent se déplace pour être
toujours à la fin du groupe rythmique

A la fin d’ une phrase la voix descend sauf s’ il s’ agit d’ une question

Le Café Eloïse





Jeudi nous nous sommes retrouvées devant les Beaux-arts.
Les Beaux arts  sont en réféction.
Les murs et les plafonds sont vétustes.
Le café Eloïse était fermé.

Réfection: n.f 
Action de mettre à neuf
Les beaux arts étaient en réféction= les beaux arts étaient en traveaux
Syn: Rénovation

Vétuste adj ( après le nom)
style recherché .
Vieux et en mauvais état.
syn: délabré


Les murs des Beaux arts étaient vétustes mais en train d' être rénové