lundi 10 octobre 2016

Les Passages couverts

Les Passages couverts
Les passages couverts parisiens forment des galeries percées à travers les immeubles. Ils sont surmontés d’une verrière qui leur donne souvent une lumière et un charme très particuliers.  La plupart des passages couverts ont été construits dans la première moitié du XIXe siècle. Ils constituaient des centres commerciaux recherchés par une clientèle aisée qui était ainsi protégée des intempéries . La capitale comptait plus de 150 passages couverts dans les années 1850, et ils ont été copiés par d’autres villes en province, puis à l'étranger, à la fin du XIXe siècle.
Les travaux d’Haussmann, qui ouvrent les quartiers en perçant de grandes avenues, et la concurrence des grands magasins, ont fait disparaître la plupart des passages.

La galerie Véro-Dodat  tient son nom  des deux investisseurs qui ont financé sa construction en 1826. Elle doit son succès à la boutique des « Messageries Laffitte et Gaillard ». Les voyageurs en attendant leurs diligences allaient flâner parmi les magasins à la mode. On y trouvait la boutique « Aubert » qui imprimait et vendait les journaux Le Charivari et La Caricature. Les caricatures de Daumier, Gavarni, Cham ou Grandville étaient exposées en vitrine et de nombreux curieux s’attroupaient devant le magasin. 
La jeune actrice Rachel, qui triomphait  au Théâtre-Français logeait au deuxième étage.
Le Second Empire et la disparition des « Messageries » marquèrent le déclin de la galerie. L’échoppe « Aubert » disparut et fut remplacée par un marchand de malles.

La galerie a été restaurée en 1997.


La galerie Vivienne a été construite en 1823, et a connu un grand succès durant le Second Empire. Les mosaïques au sol et la splendide verrière en font un des passages les plus élégants de la capitale.  

La Galerie Colbert est la propriété de la Bibliothèque nationale de France. Construite en 1826, la galerie abrite l'Institut national d'histoire de l'art et l'Institut national du patrimoine. Son nom vient de l'ancien hôtel Colbert, tout proche de l'actuelle galerie.  


 Passage des Panoramas 
 En 1799, l’armateur américain James Thayer fait construire sur le boulevard Montmartre les deux tours dans lesquelles il installe ses panoramas. Afin de faciliter l'accès du Palais-Royal au boulevard et d'attirer la clientèle dans ses « machins en rama», il ouvre un passage qui met les passants à l'abri de la pluie et de la boue.
Le succès est immédiat grâce à l'enthousiasme des parisiens , à son exceptionnel emplacement sur le boulevard,  à la proximité de la Bourse, et surtout à la juxtaposition du théâtre des Variétés qui vient s'y adosser en 1807.
En 1816, le premier essai d'éclairage public au gaz a lieu dans ce passage très fréquenté. Les rotondes du boulevard Montmartre sont démolies en 1831.

Passage Jouffroy  
L'immeuble que traverse le passage Jouffroy a remplacé une maison célèbre sous la Restauration. Elle hébergeait, dans les années 1820, un si grand nombre d'artistes divers, entre autre le compositeur Rossini, qu'on la surnommait la « Boîte aux Artistes ».
En 1882, M. Meyer, directeur du journal Le Gaulois a l'idée de s'associer à M. Grévin, alors célèbre caricaturiste, pour créer une galerie de personnages en cire. Le passage Jouffroy est inauguré en 1847, il porte le nom du directeur de la société propriétaire de la voie. C’est le premier passage construit entièrement en fer et en verre. 

Le passage Verdeau tient son nom de Monsieur Verdeau, l'un des promoteurs du passage et actionnaire de la société du passage Jouffroy, par ailleurs inventeur du système de location de linge aux hôtels et meublés.



Situé en retrait, le passage Verdeau a toujours souffert de la comparaison avec les passages qu'il prolonge et est longtemps resté quasi vide. 

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